Les cellules sensibles de la cochlée transforment alors les vibrations de nos trois osselets en impulsion électrique. Cette information est transmise via le nerf auditif à notre cerveau qui interprète l’information et la transforme en son !!!
Voilà pour la partie descriptive de la réception physique d’un son à notre cerveau, que cela soit un son brut ou un son musical (nous réceptionnons aussi les sons avec tout notre corps, car le son nous touche réellement) mais alors où est la différence ?
Et bien elle se trouve dans l’intention, un son musical à un sens, il est intentionnel. L’élément musical du son ne peut apparaître que par un acte créateur de l’esprit humain à la différence d’un son quelconque.
Ce qui diffère également est l’activité et le niveau de notre conscience par rapport à ce qui est écouté.
Nous pouvons nous arrêter à la perception physique d’un son, ou nous élever en quelque sorte à son âme, le phonème (qui est le niveau psychique) ou a une expérience musicale pure (sphère spirituelle).
Devant un timbre exceptionnel et la sureté d’intonation d’un chanteur, nous pouvons rester totalement froids dans l’expérience musicale si l’on ressent de l’orgueil ou des sentiments surs joués dans sa manière de produire le son (ce qui est valable aussi pour un instrumentiste). Derrière la perception sensorielle, nous ressentons en fait l’âme du son et ses caractéristiques…
L’homme est capable de saisir l’être musical du son ; il le peut parce qu’au-delà de l’âme, il y participe au niveau spirituel.
Mais depuis les deux derniers siècles, l’homme a développé différentes machines de plus en plus élaborées, synthétiseur électronique, synthèse vocale, enregistreur, derrière lesquelles… aucun être ne s’exprime directement.
Ces machines permettent d’imiter l’enveloppe acoustique des sons, du langage et du son musical avec une qualité qui réponde aux besoins émotionnels du moment de l’homme « moderne », mais ce n’est pas le but premier du son musical, car s’il agit encore dans la sphère émotionnelle avec ces machines, il est dénué de son sens premier et sacrée… menant la confusion entre bruit, phonème et son musical.
Cette confusion est le résultat d’une perception sensorielle trop peu précise, trop peu sensible de l’enveloppe acoustique. Si l’on cultivait aujourd’hui vraiment la finesse de sa perception sensorielle et la faculté de ressentir toutes les harmoniques subtiles du son, ceci entrainerait une métamorphose totale de la vie musicale actuelle…
Plus personne ne pourrait supporte d’écouter par exemple un morceau de chant par l’intermédiaire d’un haut-parleur, parce que l’on ne percevrait rien d’autre qu’une membrane de papier manœuvrée électroniquement et produisant un bruit extraordinairement différencié !!!
À nous de développer à nouveau nos perceptions fines et sensorielles afin de développer une conscience plus grande de ce que nous entendons, de ce que nous en faisons.
Si l’oreille enregistre un bruit de moteur d’avion, nous prenons conscience du monde extérieur qui se manifeste. Alors qu’un son musical habite l’espace intérieur de notre être, recréant le temps de son action une conscience nous amenant dans un autre espace, un autre temps.
L’audition de sons issus d’instruments acoustiques (Flute amérindienne, bâton de pluie, bol de cristal, balafon…) libère les forces de l’imagination, éveille des résonances émotionnelles et spirituelles.
Le son acoustique crée un temps, un espace qui lui est propre, vecteur de guérison possible.
Ceci m’a amené à m’intéresser et à entreprendre depuis de nombreuses années des recherches pour harmoniser, raccorder notre corps, notre être par le son musical.
Une séance d’harmonisation sonore pratiquée avec de vrais instruments acoustiques, choisis délibérément pour leur richesse harmonique et organisés selon la thématique du moment nous emmène bien au-delà d’une simple séance de relaxation.
C’est un voyage subtil qui nous offre de véritables moments de découvertes et de transformation profonde.
Bien à vous,
Fabrice